Morphologie > Méninges

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Le terme meninx, membrane, a été utilisé par Erasistratus (250 avant J.‑C.) pour décrire l'enveloppe non osseuse du système nerveux central. Plus tard, Galien identifie deux membranes dont une épaisse, pacheia et une moins résistante, lepté dont la traduction en latin par Stephen d'Antioche donnera la dure‑mère et la pie‑mère. L'arachnoïde n'a été individualisée qu'à partir du dix-septième siècle.

La dure‑mère présente deux couches : la couche externe ou périostée adhère à la face interne des os surtout au niveau de la base du crâne et répond au périoste des os correspondants. Cette couche est richement vascularisée et innervée. La couche interne ou méningée est composée de cellules mésothéliales allongées à cytoplasme dense. La couche méningée fournit des expansions qui compartimentent la boite crânienne. La faux du cerveau (falx cerebri), principale expansion, s'insinue entre les deux hémisphères cérébraux. La dissociation des couches périostée et méningée forme les sinus veineux. La couche méningée de la dure mère et l'arachnoïde présentent dans les conditions normales, des rapports étroits; l'espace sous‑dural est considéré comme virtuel.

Chez le foetus et le nouveau‑né, la pachyméninge est revêtue d'une couche de méningioblastes (cellules de type endothéliales).

L'adhérence de la couche externe aux os du crâne est variable, plus modérée au niveau de la voûte sauf au niveau des sutures et de la gouttière sagittale. Elle est importante au niveau de la base pour laquelle elle forme un périoste interne, en particulier sur l'apophyse crista galli et sur le pourtour du trou occipital. Au niveau des faces latérales du crâne, dans la région temporo‑pariétale, la dure‑mère est facilement décollable déterminant la zone décollable de Gérard Marchant.